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Abysse : étymologie, signification et tour d’horizon sur ce terme mystérieux

Par duosoleil , le 14 juin 2022 , mis à jour le 8 janvier 2023 - 21 minutes de lecture
es zones profonde des abysses

Au plus profond d’un abysse, un gouffre abyssal… Autant de termes qui peuvent titiller votre curiosité. Vous demandez vous ce qui se cache vraiment derrière ce mot mystérieux ?

On va tout vous révéler ! Étant expert et passionné par le sujet, on détient tout ce que vous devez savoir là-dessus.

Abysse est un mot qui désigne un précipice profond ou un gouffre béant. Souvent, il est employé pour exprimer la différence entre des objets ou des êtres vivants. Cependant, on lui trouvera également des significations dans la religion, l’environnement et le monde marin.

Tout au long de cet article, vous découvrirez :

  • L’étymologie et la définition de l’abysse
  • La conception religieuse de l’abysse
  • Les profondeurs marines abyssales
  • Le point le plus abyssal du monde
  • La circulation des eaux abyssales
  • Les animaux des fosses marines

Faisons ensemble un grand plongeon dans ce petit monde pour voir en profondeur toutes les péripéties de l’abysse.

Abysse : Origine, signification et utilisation courante du terme

À l’origine, l’abysse vient du latin abyssus qui est à son tour est issu du grec ancien abyssos. Quand on part sur la signification étymologique de ce terme, il veut dire littéralement « sans fond ». Aujourd’hui, le sens de ce mot n’a pas réellement changé. Lorsqu’il est utilisé, c’est pour faire allusion à un précipice ou une fente très profonde. Aussi, son utilisation peut se faire pour désigner la profondeur du ciel et de la mer.

Pour exprimer la différence ou une divergence entre des individus ou des choses, on parle d’un abysse. En géographie, il est défini comme la région sous-marine la plus profonde. Selon les scientifiques, la lumière solaire n’y parviendrait pas et il est à plus d’un kilomètre en profondeur.

Selon quelques récits fantastiques, l’abysse représente les enfers, le lieu où vit le diable. En lieu et place d’abysse, on pourrait utiliser dans certains cas les termes : gouffre, fente, brèche, précipice ou abîme.

Les différentes conceptions religieuses autour de l’abysse et de l’abîme

Comme mentionné plus haut, l’abîme est souvent utilisé pour désigner l’abysse. Encore appelé limbe ou limbo, il provient du latin tardif limbus. Dans la religion chrétienne, il désigne l’état de ceux qui sont décédés avant la résurrection de Jésus-Christ. Toujours dans le même contexte, les personnes qui sont mortes sans baptême et sans péchés personnels sont dans les abîmes. Ce lieu n’est pas assimilé au purgatoire, mais il fait néanmoins partie de l’enfer.

Ce concept utilisé que dans une partie de l’enseignement chrétien. Pour preuve, il n’est pas mentionné dans les cours de catéchisme. Par ailleurs, les protestants ne reconnaissent pas l’existence de l’abysse ou de l’abîme. Il en est également de même pour les Témoins de Jéhovah.

Le limbus patrum

L’enseignement du péché originel est la preuve même de l’existence de l’abîme. Selon les dires, le baptême serait l’élément qui réunirait Dieu et l’homme. Ainsi, ce dernier pourra profiter du salut après la mort. Cela signifierait donc qu’avant le sacrifice sur la croix, les morts attentaient le Christ dans les abîmes. Les écrits bibliques ne font pas allusion à la descente de Jésus dans les limbes.

Cependant, selon certains apocryphes, les âmes des personnes mortes attendaient le Sauveur dans les abysses. Après le sacrifice du Christ, il devait y descendre pour libérer les personnes emprisonnées par Satan. Les âmes qu’il a sauvées étaient in limbus patrum et non in limbus puerorum.

L’abîme des enfants selon la religion

Saint Thomas d’Aquin a formulé une théorie concernant le limbus puerorum. Selon lui, les enfants qui ont rendu l’âme sans faire leur baptême vont dans l’abîme. C’est logique, car ils n’ont pas reçu l’autorisation d’aller au ciel. L’abîme se définit ici comme un lieu situé dans l’enfer où les âmes ne sont pas tourmentées. Elles n’y voient pas Dieu et ne profitent d’aucun avantage.

En avril 2007, la Commission théologique internationale du Vatican a souligné l’aspect restrictif du limbe. Pour elle, l’exclusion des enfants du paradis va à l’encontre de l’amour du Christ pour les plus petits. Elle insiste cependant sur le fait que le baptême soit la clé vers le salut.

Les avis sur l’abîme des enfants

En 411, le Synode de Carthage a jugé les personnes qui acceptaient l’existence d’un lieu entre le Paradis et l’enfer, le jour et la nuit. Par ailleurs, certains théologiens catholiques ont contesté le séjour des enfants non baptisés dans les limbes. Pour eux, les plus petits ont un accès immédiat pour le ciel après leur mort. Le pape Jean-Paul II a également parlé brièvement du sujet lorsqu’il mentionnait la question de l’avortement.

La localisation de la zone abyssale et ses caractéristiques

La zone abyssale est en réalité une partie océanique située à de nombreux mètres en profondeur. Ce lieu localisé à plus de 2000 m dans les grands fonds est réellement impressionnant. Selon des études menées, il est le plus grand environnement existant sur Terre. Cela se justifie aisément, car il couvre plus de 300 millions de km carrés soit 60 % de la surface de la planète.

Les caractéristiques de la zone abyssale

La zone abyssale est caractérisée par des conditions environnementales assez uniformes. Cela est prouvé grâce aux formes de vies qui s’y trouvent. Pour information, les eaux abyssales naissent à l’interface dans les régions polaires telles que l’Antarctique. En raison du climat assez froid, la glace de mer et la saumure froide sont formées. La température dans le fond de la zone varie entre 0 et 4 °C.

Par ailleurs, il est important de préciser que la pression augmente d’une atmosphère à chaque évolution de 10 m en profondeur. Par conséquent, les pressions abyssales sont situées entre 200 et 600 atmosphères.

Le phosphore, la silice et les sels nutritifs d’azote sont concentrés dans les eaux abyssales. Cela est dû au fait que les matières biologiques se décomposent et se déposent vers le bas. Grâce au manque de lumière dans les profondeurs, elles ne sont pas absorbées par la photosynthèse. La zone abyssale est paisible puisqu’elle n’est pas sujette aux tempêtes qui agitent la surface de l’océan.

La faune relative à la zone abyssale

La faune des abysses de l’océan est assez diversifiée. Néanmoins, elle ne comprend que quelques espèces. Parmi elles, on peut mentionner les invertébrés marins et différents types de poissons. Ils sont cependant soumis à un environnement marqué par une absence de changements saisonniers. On note également l’existence de l’obscurité, de pressions élevées, de fonds de sédiments mous et d’eaux calmes.

Ces animaux ont des spécificités hors du commun. Dans les eaux abyssales, ils sont soit noirs, soit gris et ils sont légèrement structurés. Les espèces qui peuvent se déplacer disposent de longues pattes. Celles qui se trouvent au fond possèdent des tiges qui leur permettent d’aller dans les zones pauvres en oxygène. Bien que cela ne soit pas officiel, il se peut que les animaux de la zone abyssale soient aveugles.

En outre, plus la profondeur de la zone est importante et les carnivores deviennent rares. Enfin, les espèces abyssales se reproduisent moins rapidement que les autres.

Les nouvelles espèces issues des profondeurs de l’abysse

Auparavant, on était tous convaincus que très peu d’espèces pouvaient vivre dans les abysses de l’océan. Cependant, au fur et à mesure que les recherches scientifiques s’améliorent, on s’aperçoit qu’il n’en est rien. Dans un article publié par des scientifiques, il a été décrit 12 nouvelles espèces provenant du fond du Pacifique. Selon toute vraisemblance, il s’agirait là de la partie visible de l’iceberg.

Les fonds marins sont désignés comme les parties de l’océan qui ont une profondeur supérieure à 1 km. Ils sont composés de cheminées hydrothermales, de monts rocheux et de plaines abyssales. En raison du manque de lumière et de nourriture dans les profondeurs marines, l’océan a été considéré comme sans vie. Heureusement, les recherches dans le fond de la mer ont prouvé l’existence d’une biodiversité.

Les plaines abyssales et les minéraux en eaux profondes

C’est d’ailleurs ce qu’explique le chercheur en eaux profondes, le Dr Adrian Glover. D’après ses dires, la majorité des espèces qu’ils ramènent des plaines abyssales sont nouvelles. Lui et son équipe ont eu à étudier la zone de Clarion-Clipperton. C’est en réalité une région du pacifique qui couvre plus de 5 millions de kilomètres carrés. Située entre les côtes du Mexique et d’Hawaï, la plaine abyssale s’étend à perte de vue.

La particularité de cette zone, c’est que les espèces qui y vivent restent encore un mystère pour la science. Toutefois, le fond marin de Clarion Clipperton ou ZCC est recouvert d’une substance atypique. Dans les eaux profondes de cette partie océanique, on y retrouver des nodules ayant la taille d’une pomme de terre. Ils contiennent diverses sortes de minéraux, dont le nickel, le manganèse, le cobalt et le cuivre.

À l’évidence, toutes ses matières sont importantes pour développer la technologie. Cependant, il reste un problème non résolu. En effet, il existe peu d’informations sur l’environnement des profondeurs abyssales de cette zone. Par conséquent, on ne saurait jauger l’impact que pourrait avoir une exploitation minière. C’est à cet effet que l’Autorité internationale des fonds marins a exigé des études avant tout travail dans la ZCC.

Les découvertes lors des expéditions dans la zone de Clarion Clipperton

Lors de deux expéditions menées dans les eaux abyssales de la zone de Clarion Clipperton, de nouvelles espèces furent collectées. Afin de réaliser l’étude sur les différents animaux des fonds marins, les scientifiques prélevaient des sédiments. Pour ce faire, ils se sont munis d’un dispositif de carottage avec plus de 5000 mètres de câble. Lors de l’analyse des éléments remontés à la surface, les chercheurs se sont aperçus du fait que les sédiments étaient variés.

C’était un résultat plus que prometteur d’autant plus qu’ils ont découvert de nombreux vers marins : les polychètes. Ces invertébrés d’à peine quelques millimètres rampaient le long et à travers les roches. C’est là que les chercheurs ont réalisé qu’il existait un nombre indéterminé d’espèces marines dans les profondeurs abyssales de la ZCC. Au vu du nombre conséquent d’animaux découverts, ils ont eu un peu du mal à les nommer.

C’est ainsi qu’ils ont décidé de randomiser les appellations avec les patronymes des membres de l’équipe. Par exemple, un ver poil a hérité du nom Oligobregma brasierae qui est issu de Madeleine Brasier une scientifique. Amanda Ziegler quant à elle a dû donner son nom à un ver bulbeux désormais baptisé Travisia zieglerae. Pour terminer, un nouveau ver long et fin avec une couleur orange fut appelé Ammotrypanella Keenan en l’honneur d’Edward Keenan.

Les plaines abyssales et les espèces marines

L’idée que nous avons des grands fonds marins ne cadre pas avec la réelle identité des plaines abyssales. Elles ne sont pas composées de cheminées hydrothermales riches en nutriments et en montagnes de roches. La vérité, c’est qu’elles sont composées de milliers de kilomètres de boue interminable. C’est là qu’on en vient à se poser des questions concernant les abysses océaniques.

Comment est-il possible qu’un environnement froid et pauvre en obscurité et en nutriments soit peuplé d’espèces sous-marines ? La première réponse que nous devons garder à l’esprit, c’est que l’écosystème extrême des profondeurs de l’océan est justifié. En effet, tandis que les plaines abyssales sont très courantes, les fonds marins composés de récifs de coraux et de roches sont rares.

On peut affirmer que ces environnements existent depuis toujours et leur stabilité a entrainé la reproduction de nombreuses espèces. Avec les futures exploitations minières qui auront lieu bientôt, il est important plus que jamais d’étudier les fonds marins.

La découverte d’une nouvelle zone dans les abysses de l’océan des Bermudes

Les profondeurs de l’océan sont presque insondables. Heureusement, les progrès de la science ont permis de partir à la recherche de nombreuses questions concernant les fonds marins. C’est d’ailleurs ce qui a amené le professeur Alex Rogers, cofondateur de Nekton à mener une expédition particulière. En 2016, ce scientifique et une équipe se sont rendus vers l’océan des Bermudes pour l’étudier à bord du sous-marin Triton.

Au cours de la mission, des véhicules guidés, des sous-marins et des plongeurs ont été déployés dans les fonds marins. C’est ainsi qu’ils ont pu recueillir des échantillons. Les résultats apportés ont été très intéressants, mais le meilleur reste la découverte d’une nouvelle zone océanique. Elle a été appelée la zone rariphotique. Selon la mission menée par le professeur Alex Rogers, cette région abyssale va de 130 à 300 mètres de profondeur.

Elle est donc la quatrième partie située dans les 3000 m supérieurs des fonds marins. Elle a été découverte grâce à l’examination des animaux marins qu’on retrouve dans les profondeurs abyssales. En effet, chacune des quatre zones océaniques est composée par de nouvelles créatures. Il s’agit de l’altiphotique, le mésophotique, le rariphotique et le bathyale.

Les résultats des recherches du professeur Alex Rogers

La mission menée par le professeur Alex Rogers a eu le mérite de révéler de nombreux éléments encore insoupçonnés. Au cours de leur expédition autour des Bermudes, ils sont découvert plus de 100 nouvelles espèces marines. Elles se situaient principalement dans la zone rariphotique. Parmi les éléments trouvés dans les fosses océaniques, il y a 40 espèces d’algues, un corail noir et des crustacés.

L’une des découvertes les plus importantes étaient liée aux poissons-lions. Ce sont des espèces envahissantes en eaux profondes. Selon les explorateurs, ils sont capables de réduire de 90 % la population totale de petits poissons en 5 semaines. Il faudra néanmoins prendre des mesures contre ces prédateurs des fonds marins pour protéger ses proies.

L’exploration du mont sous-marin Plantagenet

L’équipe a également eu à explorer le sous-marin Plantagenet ou Argus. En réalité, il en existe plus d’une centaine de mille. Cependant, il n’y a que 50 qui ont été échantillonnés. Pour information, l’Argus est à 15 miles des côtes Bermudiennes. Les explorateurs ont remarqué que les plantes et les animaux marins qui y vivaient étaient variés. Dans les fosses marines profondes, il y a avait des récifs coralliens filiformes et des gorgones.

On note également la présence d’oursins, d’algues, de crabes, de murènes vertes et d’autres espèces marines. D’après ses missions, le professeur Rogers en a déduit que la zone rariphotique s’étend sur toutes les Caraïbes. Une prochaine mission entre 2018 et 2021 lui permettra d’atteindre les profondeurs de l’Océan indien.

Lors de son expédition vers les abysses océaniques des Bermudes, il a trouvé peu de débris humains. Cependant, il espère que ce n’est que le début et que ses études en mers profondes seront plus passionnantes.

La décharge la plus abyssale du monde : le Challenger Deep

La planète Terre est pleine de mystères. Jusqu’à ce jour, ils n’ont pas pu être résolus. Les experts essayent donc d’apporter au maximum des réponses aux interrogations que nous avons. À cet effet, les chercheurs ont fait des découvertes récentes. Le point le plus profond de la mer, la fosse des Mariannes ou le Challenger Deep est plein de déchets.

Cet endroit était l’une des zones les plus mystérieuses pour les humains. Malgré le fait qu’il soit inhospitalier et connu pour ses conditions extrêmes, les déchets y sont présents.

Le challenger deep : une décharge malgré lui

Après les recherches menées par les équipes d’exploration de l’abysse qu’est le Challenger Deep, le résultat est sans appel. Les caméras adaptées ont pu capturer de nombreux déchets au fond de la fosse des Mariannes. Il s’agit principalement de sacs plastiques, de jouets et de canettes de soda. Des tongs, des roues, et des têtes de mannequins ont également été trouvées.

À ce jour, plus de 3500 objets à usage uniques ont été découverts dans les profondeurs marines. Lorsque l’agence japonaise a commencé ses recherches, elles étaient destinées à appréhender la vie sous-marine. Cependant, la découverte des déchets plastique a très vite piqué leur curiosité. Dès lors, ils ont entrepris de lister tous les éléments qu’ils trouveraient dans les profondeurs du Challenger Deep.

La question écologique à l’issue des découvertes au fond du Challenger Deep

La principale préoccupation des chercheurs, c’est que lorsque le plastique se retrouve en mer, il est dur de le récupérer. Par ailleurs, il finit par constituer une partie active de l’écosystème de certains organismes vivants. Pourtant, à ce jour, plus de 440 000 tonnes de plastiques et d’épaves ont été repêchées par des filets. Malheureusement, certains spécialistes estiment que les déchets récupérés ne représentent que 1 % du volume total.

Il resterait donc des tonnes de débris à sortir des profondeurs marines. Ce qui désole dans ces découvertes, c’est que sans la technologie, on n’aurait probablement jamais pu s’en apercevoir. Le Challenger Deep qui est l’abysse des mers est rempli de déchets et cela est dû à notre manque de civilité.

Les expéditions dans les abysses de l’océan

La surface de la Terre n’a plus aucun secret pour les êtres humains. Avec l’avancée de la technologie et l’existence des satellites, tous les recoins de votre planète sont connus. Pour ce qui est de la mer, c’est une tout autre histoire.

Encore aujourd’hui, les scientifiques affirment que 95 % de l’abysse de l’océan reste encore inexploré. Heureusement, l’Administration nationale des affaires océaniques et atmosphériques (NOAA) est équipée pour nous le faire découvrir.

Les expéditions menées dans les profondeurs abyssales de la mer

Au fond de la fosse des Mariannes, on retrouve le point le plus profond du monde qui est évidemment la fosse Challenger. Au fond de ce gouffre, la pression est trop élevée. Selon Paul Yancey, c’est comme si 100 éléphants se tenaient sur votre tête. C’est une affirmation assez imagée qui résume bien la situation. La pression est tellement élevée que l’eau y est comprimée de 5 %. La descente donc à ce niveau de la mer est risquée et mortelle.

Jusqu’à ce jour, il n’y a que deux personnes qui ont réussi à réaliser cet exploit. Les océanographes Jacques Piccard et Don Walsh l’ont fait en 1960 avec le bathyscaphe Trieste. En 2012, James Cameron, un cinéaste canadien de renom a reproduit cette prouesse. Connu pour être le réalisateur d’Avatar et de Titanic, il est descendu dans le Deepsea Challenger. C’est de cette manière qu’il a pu filmer la mission en 3D et en haute définition.

Par la suite, des véhicules sans pilotes se sont également rendus dans l’abysse des mers. Il s’agit de l’américain Nereus et du japonais Kaiko. L’appareil Nereus s’est perdu en 2014 dans la fosse de Kermadec où il a été réduit en boîte de conserve.

Les résultats de l’analyse phonique des fonds marins

Dans les profondeurs marines inférieures à 6000 mètres, la lumière ne passe plus. Il règne alors une obscurité totale, mais étrangement, le fond marin n’est pas silencieux. Lors d’une étude, les scientifiques de la NOAA ont fait descendre un microphone sous-marin au fond du Challenger. Sur une période de plus de 20 jours, le dispositif a enregistré le son ambiant. Le résultat obtenu a quelque peu surpris les chercheurs.

L’eau des profondeurs réussit parfaitement à retransmettre les ondes sonores. Par conséquent, le microphone sous-marin a enregistré différents bruitages. Il s’agit notamment de ceux des hélices, des baleines et les grondements des tremblements de terre. Selon le directeur de la mission, les bruits retentissent jusque dans les profondeurs marines. Il est donc facile de s’imaginer leur impact sur la vie océanique.

La vie des animaux océaniques dans les zones hadales

Dans l’abysse de la mer, il ne manque pas de la vie océanique. Lors de son expédition dans le fond marin, James Cameron a remarqué la présence d’espèces qui ressemblaient à des crevettes. Quant à Walsh et Piccard, ils ont repéré des poissons plats. En outre, il y a également des vers polychètes et des foraminifères ayant une taille de 30 centimètres. Enfin, on peut mentionner une importante activité microbienne.

Cette dernière consomme d’ailleurs plus d’oxygène quelques sites situés à 6000 mètres de profondeur. Normalement, les poissons ne sont pas en mesure d’atteindre les eaux profondes de la Sima Challenger. Cependant, à 8143 mètres, il a été découvert un spécimen rare de poissons appelés les liparidés. Bien que les chercheurs affirment qu’ils étaient hors de leur domaine, il est possible qu’ils y soient effectivement présents.

En effet, il existe une molécule appelée l’oxyde de triméthylamine ou (TMAO). Elle est ce qui permet aux poissons de conserver leur équilibre osmotique dans l’océan. Sa fonction ne se limite pas seulement à ça, car elle leur sert également à maintenir la structure de leurs protéines. Enfin, le dernier animal de l’abysse des mers rencontrées dans les profondeurs d’Hawaï est une pieuvre blanche. Elle a été découverte à une profondeur record de 4290 m.

La circulation particulière des eaux abyssales

Les fosses océaniques ont une température proche de 0 °C, quel que soit le lieu. Cela rend le mouvement des eaux lent. Cela est justifié, car à la surface, le vent provoque des courants d’air intense. Cependant dans les profondeurs marines, ils sont limités à une couche nommée la thermocline. Lorsqu’on progresse en dessous de cette dernière, la circulation des eaux abyssales est très lente.

Plongeon dans un abysse qui arrive à son terme

L’abysse est un terme assez mystérieux que tout le monde n’arrivait pas forcément à appréhender. Évidemment, elle se définit comme un gouffre sans fin et un néant total. Cependant, ce qu’elle représente va réellement au-delà de ce qu’on peut en penser. Elle a trouvé son sens aussi bien en religion, mais également dans les profondeurs de l’océan. Ce qu’il convient de retenir, c’est que les abysses sont infinis et insondables.

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